« Pour beaucoup d’historiens, les acteurs de l’histoire sont des données connues. Pour moi, ils ne le sont pas, et d’autant moins que j’ai souvent travaillé sur l’histoire des groupes sociaux subalternes, sur lesquels les sources documentaires sont rares. Nous en savons très peu sur les individus, sur les individus en société, sur la façon dont les sociétés changent. Je crois que l’histoire, en tant que savoir, a accumulé très peu de choses. »
Comment écrire l’histoire ? Quel rapport l’historien doit-il entretenir aux témoignages ? Faut-il rechercher la preuve ? Surtout, comment soutenir un rapport aux morts qui ne construise pas un panthéon aux victimes ? Dans ce court essai inédit et l’entretien qui suit, Carlo Ginzburg place l’ensemble de ces questions au cœur de son travail d’historien.
Penser l’histoire comme un rapport de force, c’est assumer le fait que le passé est contradictoire, et s’attacher à la réalité comme au grain de sable qui fait dysfonctionner le système, s’intéresser en fait aux anomalies.
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Comment écrire l’histoire ? Quel rapport l’historien doit-il entretenir aux témoignages ? Faut-il rechercher la preuve ? Surtout, comment soutenir un rapport aux morts qui ne construise pas un panthéon aux victimes ? Dans ce court essai inédit et l’entretien qui suit, Carlo Ginzburg place l’ensemble de ces questions au cœur de son travail d’historien.
Penser l’histoire comme un rapport de force, c’est assumer le fait que le passé est contradictoire, et s’attacher à la réalité comme au grain de sable qui fait dysfonctionner le système, s’intéresser en fait aux anomalies.
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